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How-To-Ruin-A-Wedding

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Création : 18/05/2014 à 09:01 Mise à jour : 01/07/2015 à 05:20

Blog de How-To-Ruin-A-Wedding

Comment saboter un mariage?
Harry Styles & Louis Tomlinson

~ Informations ~


~ Informations ~


Présentation
 
Bienvenu sur mon blog, destiné à abriter ma deuxième fiction Larry Stylinson (et Ziam Mayne) "How to Ruin a Wedding", autrement dit, "Comment saboter un mariage".
Ce sera donc une fiction homosexuelle et je ne saurais trop conseiller à tous ceux allergiques à ce terme à aller voir ailleurs. 
Elle sera normalement assez courte et je ne pense pas qu'elle dépasse la dizaine de chapitres. Mais ça reste encore à voir.

Pour ce qui est de moi, appelez moi Mimily. Ce n'est pas mon vrai prénom et ça ne s'en rapproche pas, mais c'est un surnom que j'aime bien. Je suis donc LS mais je n'ai aucun problème avec personne et je suis prête à discuter avec tout le monde, LoS y compris. 

~.~



Réseaux Sociaux 
 
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(Ce ne sont pas mes officiels, simplement ceux de la fiction)

~.~
Chapitres

~ Prologue
~ Leçon 1 : La première approche
~ Leçon 2 : La discussion en tête à tête
~ Leçon 3 : Trouver l'incohérence
~ Leçon 4 : Reconstituer toute l'histoire... Et éviter les baffes! 
~ Leçon 5 : Se fixer des objectifs... Et les tenir
~ Leçon 6 : Prévoir un plan de secours
~ Leçon 7 : Instaurer la jalousie
~ Leçon 8 : Rêver
~ Leçon 9 : Ne laisser aucun répit
~ Leçon 10 : Se rapprocher de l'entourage
~ Leçon 11 : Se mettre les amis dans les poches
~ Leçon 12 : Prendre les choses en main
~ Leçon 13 : Penser à discuter avec l'être aimé
~ Leçon 14 : Ne pas baisser les bras



~.~

Prévenus
Pour être prévenus, le principe est simple.

Vous voulez être prévenus : Demandez le moi en commentaire.
Vous voulez rester prévenus : Kiffez le dernier chapitre en ligne. 

~.~

Répertoires

 LarryPassion-Repertory
Larryread
The-ReperLarry
UnRepertoireDeFictions

~.~

Pubs

Je les acceptes, mais :je préfère vous prévenir tout de suite :
Je ne lis que du Larry, et je fais une grosse allergie aux fictions dans lesquelles au moins l'un des deux est malade / dépressif / suicidaire / se mutile / etc.
Vous voilà prévenus.



-----------------------------------------------
Et pour finir, voici le lien de ma première fiction :
I need your Love
En espérant que mon blog vous plaise! 
-----------------------------------------------
Tags : Présentation, Prévenus, Informations, Fiction, Larry Stylinson, Ziam Mayne, How to ruin a wedding, Comment saboter un mariage, Tweeter, Facebook
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Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.232.52.135) si quelqu'un porte plainte.

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#Posté le dimanche 18 mai 2014 09:57

Modifié le vendredi 03 juillet 2015 07:37

~ Prologue ~


~ Prologue ~



Une croix rouge sur le calendrier. Un anniversaire qui restait gravé dans ma mémoire.
Ça faisait aujourd'hui cinq ans. Cinq ans déjà qu'il était parti sans laisser de nouvelles. Cinq longues années au cours desquelles j'avais eu le temps de le pleurer, le haïr, le chercher... Cinq années de doutes, de désespoir, et à présent de détermination. Mais cette période touchait à présent à sa fin, je me le promettais. Car cette fois j'allais le retrouver. Et je ne le laisserais plus jamais m'échapper.
 

 
Harry Styles & Louis Tomlinson
 
 
Tags : Prologue, Louis Tomlinson & Harry Styles, Larry Stylinson, Ziam Mayne, Niall Horan
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#Posté le dimanche 18 mai 2014 11:05

Modifié le dimanche 18 mai 2014 11:34

~ Leçon 1 : La première approche ~

 
 
~ Leçon 1 : La première approche ~
 

La nuit était tombée, mais pourtant de nombreuses lumières brillaient toujours dans la ville, l'illuminant telle des milliers de petites lucioles. Je replaçais mes jumelles devant mes yeux et parcourait la rue du regard, ne sachant vraiment quoi chercher, avant de reporter mon attention sur l'une de ces lumières. Celle de la fenêtre en face de la mienne. Il était bientôt 20h30 et pourtant elle était toujours là, semblant me narguer. Parfois je croyais la voir vaciller, d'autres fois je regardais sa sombre voisine, espérant que ce soit elle. Mais je finissais toujours par me rendre à l'évidence. La lumière était toujours bien là. Je soupirais avant de reposer mon appareil sur mes genoux, démoralisé. Ça allait faire 3 heures que je poireautais là à attendre un quelconque mouvement de la part de mes voisins d'en face, en vain.
 
Le sol craqua derrière moi et je me retournais mollement vers un châtain, torse nu et fichtrement bien bâti s'avançant vers moi. Je laissais mon regard vagabonder sur son corps de rêve et me mordis une lèvre, regrettant un instant de ne ressentir que de la pure amitié envers lui. Parce qu'avec un physique pareil, c'était presque un crime de ne pouvoir y goûter... Je soupirais pour moi même avant de relever à contre c½ur mon regard pour plonger dans le sien. Il me lança un sourire ironique, ses yeux marrons pétillant de malice et vint se poster à mes côtés, avant de lancer un rapide coup d'½il par la fenêtre. 
 
-Toujours pas sortis alors ? me demanda-t-il même s'il connaissait déjà la réponse.
-Non, toujours pas...
 
Je fis la moue et il soupira, lassé de mon manège, avant de me reposer pour la énième fois la même question. 

-Tu es sûr d'avoir bien entendu ?
-Certain, gémis-je une nouvelle fois en me prenant la tête entre les mains. C'est pour fêter leur anniversaire de couple.
 
Il me lança un regard entendu et je hochais lentement la tête, dépité, comprenant tout à fait là où il voulait en venir. 
 
-Ouais, je sais. Ça fait déjà deux ans qu'ils sont ensembles. Mais on va dire que ce n'est jamais trop tard pour rompre

Il ne me répondit pas tout de suite, prenant le temps de m'analyser longuement avant de plisser les yeux. C'est vrai que je ne lui avais jamais dit ça comme ça.

 - Tu veux donc bien les faire casser, affirma-t-il sans grande conviction.

Je haussais les épaules sans pour autant démentir. Le voulais-je vraiment? 

 -Peut-être.
 
Il tourna la tête mais j'eus tout le même le temps de le voir lever les yeux au ciel. Il ne comprenait pas ma motivation et n'avait jamais essayé de me le cacher. Et pourtant il me soutenait en bon meilleur ami qu'il était. Je secouais la tête en retenant un sourire et me levais lentement non sans un dernier coup d'½il à l'appartement d'en face. Je me postais alors en face de mon ami, tournais rapidement son visage vers le mien et déposais mes lèvres sur les siennes avant qu'il n'ait le temps de réagir. Il me repoussa tout aussi brusquement que je l'avais embrassé et je ne pus m'empêcher de rire en le voyant s'essuyer la bouche, faussement dégoûté.
 
-Arrête ça, sale gay !
-Parle pour toi mon c½ur !
 
Il me tira la langue de façon tout à fait puérile, retenant de peu un sourire, avant de plisser les yeux et me regarder m'éloigner avec étonnement.
 
-Tu vas où ?
-Aux WC, souris-je en haussant suggestivement mes sourcils. Tu veux m'accompagner ?
-Sans façon, railla-t-il avant de se tourner vers la fenêtre. Et donc t'abandonne pour l'autre ?
 
Je fis la moue avant de m'arrêter en plein milieu de notre salon, hésitant. D'habitude on partait pour un restaurant à 19h, pas 20h30, non ? J'avais effectivement dû me tromper, ce n'était peut-être pas pour aujourd'hui. Je me passais une main dans mes cheveux et soufflais bruyamment, déconfit. 
 
-Ouais, je suppose...
-Vraiment ? Souffla-t-il avec espoir.
 
Je ne pus m'empêcher de rire en voyant son visage s'illuminer faussement et je lui adressais un clin d'½il.

-Je recommencerai demain.
 
Il grogna quelque chose que je ne compris pas et je souris en entrant dans la cabine de toilettes. Et alors que je soulageais ma vessie, je songeais à mon échec du jour. Peut-être devrais-je changer de tactique ? Après tout, s'ils décidaient de changer leur plan à la dernière minute, comme ils l'avaient apparemment fait pour aujourd'hui, je n'avais aucun moyen d'être au courant. Peut-être devrais-je directement l'aborder dans la rue, au risque de le laisser fuir? Au pire je recommencerais tous les jours et il finirait bien par ma faire face à un moment où à un autre.

Un petit cri me coupa dans mes réflexions et je tendis l'oreille, avant d'entendre mon meilleur ami crier dans la pièce adjacente.
 
-Leur lumière vient de s'éteindre !
 
Mon sang ne fit qu'un tour à cette remarque et je laissais de côté mes pensées précédentes, me ruant en dehors de ma cabine sans prendre le temps de me laver les mains ni de me rebrailler. Je sautais hors de la pièce, pantalon et boxer toujours au niveau des genoux et courus comme je pouvais vers le châtain qui regardait attentivement l'immeuble d'en face, munis de ses jumelles. Je lui piquais l'appareil sans lui demander et regardais à mon tour dedans. Je retrouvais rapidement l'immeuble désiré puis comptais jusqu'à trois étages avant de me figer. Les lumières de l'appartement étaient éteintes. Et celle du couloir allumée ! Je jetais à la hâte l'appareil que javais dans les mains sur le canapé avant de regarder mon ami et son torse toujours dévoilé.
 
-Habille toi, criais-je affolé, vite ! On y va !
 
Il roula des yeux et je fronçais les sourcils. Il n'allait tout de même pas m'abandonner si près du but!

-Ça vaut pour toi aussi, pouffa-t-il.
 
Je le regardais curieusement avant de suivre son regard sur mon entrejambe découverte et sur le tas de vêtements autour de mes chevilles. Je relevais rapidement la tête, le fusillant du regard et grimaça devant son air supérieur, avant de remonter mes vêtements à la hâte. Je sprintais ensuite jusqu'à une commode et attrapais un T-shirt que je lui jetais au visage, ne me souciant pas de son appartenance, avant de le tirer par le bras.
 
-Grouille toi !
 
Je pris mes chaussures d'une main, les clés de l'appartement de l'autre et sortais à la hâte dans le couloir avant d'appuyer une douzaine de fois sur le bouton de l'ascenseur, espérant le faire venir plus vite. Mon colocataire sortit alors à son tour, toujours torse nu et je fermais à clé derrière lui, enfilant mes chaussures au passage, et sautais dans l'ascenseur à peine ce dernier ouvert. Mon ami me suivit de près et j'appuyais fièrement sur le bouton « Rez-de chaussée » tout en m'appuyant contre la paroi derrière moi, le c½ur battant à tout rompre. Je croisais alors le regard noir de mon accompagnant alors qu'il grognait quelque chose qui ressemblait étrangement à un « mais qu'est-ce que je fous là moi ? » et je ne pus m'empêcher de sourire.
 
Moi c'est Harry Styles. J'ai 20 ans et viens tout juste d'avoir mon bac, me préparant à présent à faire une fac de biologie. Mon ami en face de moi se nomme Liam Payne. Il a 19 ans et ça fait 3 ans qu'on se connaît. Trois ans dans la même classe. C'est lui qui m'a aidé à sortir de ma déprime en fait. Déprime causée par le mec qu'on essayait en ce moment même de rejoindre. Louis Tomlinson de son petit nom.
 
Louis Tomlinson donc, c'est mon ex. Je l'ai rencontré alors que j'avais 13 ans. C'était au cours des grandes vacances d'été avant mon entrée en 4ème. Lui avait 15 ans et il allait rentrer en première. Il est de fin d'année. A l'époque j'étais assez populaire dans mon collège, et j'étais déjà « sorti » avec une dizaine de fille dans l'année. En réalité ça durait rarement plus de deux semaines, parce qu'avec mon trop plein d'hormones je les jetais rapidement en comprenant qu'elles ne voulaient pas passer à la vitesse supérieure tout de suite. Déjà un pervers à cet âge là... Durant ces grandes vacances donc, quatre frères de mes ex étaient venus pour me faire regretter d'avoir jouer avec les sentiments de leurs s½urs. Et c'est à ce moment là qu'il est arrivé. Il passait dans le coin avec deux de ses amis et ils se sont directement interposés en comprenant que j'étais seul contre quatre. Puis ils m'avaient emmenés avec eux pour s'assurer que les frères ne s'en prendraient pas à moi une fois qu'ils seraient partis. Et c'est à partir de ce moment que j'ai commencé à traîner avec eux, et surtout avec Louis. Il avait des yeux magnifiques, c'était la première chose que j'avais remarqué chez lui. Ces vacances ont été de loin les plus belles de ma vie. Puis les cours avaient repris, et chaque soir Louis venait me chercher à la fin de la journée, pour s'assurer que les quatre ne revenaient pas. Quoi qu'il n'y avait aucun risque. Car grâce à eux j'étais devenu « celui qui avait des amis lycéens ». Ça en impressionnait pas mal.
 
Un jour, alors que Louis me raccompagnait chez moi, il était rentré, profitant du fait que mes parents ne soient pas là. On était alors montés dans ma chambre et, après l'une de nos séance de chamaillerie quotidienne, je m'étais retrouvé sous lui, mon T-shirt remonté en haut de mon torse. Et là il n'a pas résisté et on s'est embrassé, embrassé, et encore embrassé. Jusqu'à ce que mes parents reviennent en fait. On avait probablement trop peur de parler, de s'avouer être attirés l'un par l'autre. Et puis c'était aussi trop agréable pour qu'on s'arrête. C'est donc seulement lorsque la porte d'entrée à claqué qu'on s'est séparés, pour ne pas être pris sur le fait. On s'est alors regardés fixement dans les yeux, puis il a sourit. D'un sourire qui voulait tout dire. Et c'est ainsi qu'on a fini par sortir ensembles, je venais juste d'avoir 14 ans.
 
On a passé un an et demi ensembles. C'était merveilleux. Magique ! On avait gardé ça secret, en informant seulement nos familles et amis proches et dignes de confiance. Et puis un jour, il est parti. Ça faisait deux ans qu'on se connaissait. J'allais entrer au lycée, lui en études supérieures. Il a choisit une école à cinq heures de notre ville sans m'en informer et est parti. J'aurais voulu le suivre, lui demander pourquoi il m'abandonnait comme ça, d'un seul coup mais je n'ai pas pu. J'avais 15 ans, simplement mon brevet en poche, aucun argent... C'est à ce moment là que j'ai lâché prise. Et c'est ainsi que j'ai redoublé deux fois ma seconde. Pour ma troisième année, j'ai été envoyé dans une autre école, voir si ça irait mieux ailleurs. Et c'est là que j'ai rencontré Liam. On n'a pas tout de suite sympathisé. On peut même dire qu'on se détestait au début. Moi le cancre délinquant, lui le surdoué... Ça a rapidement fait des étincelles. En fait notre relation a réellement évolué lorsqu'on s'est rencontrés dans une boîte gay. Lui avait 16 ans, il avait redoublé le CP à cause d'un problème de santé, moi j'en avais 17. On n'était plus bien clean et on a vraiment pris conscience de la personne en face de nous une fois quazi-nus dans les toilettes. Je crois que ma libido n'était jamais tombée aussi brusquement, cette rencontre m'avait directement refroidi. Mais ça a finalement été le début d'une longue amitié. Je lui ai raconté ce qui m'était arrivé, ma vie, Louis... Surtout Louis. Il a été très compréhensif et m'a beaucoup remonté le moral sur cette histoire, ce qui m'a alors donné envie de retrouver mon ex. Et il m'a aidé pour ça. J'étais allé voir ses parents mais ils n'avaient jamais rien voulu me dire sur lui. Alors cette fois c'était Liam qui y était allé, se faisant passer pour un ami de collège voulant reprendre contact. Et c'est à lui qu'ils ont apprit que leur fils était dans une ville étudiante à plusieurs heures d'ici, et entamait fièrement sa 3ème année de droit à l'époque. Mon choix n'a alors pas été bien compliqué. J'ai moi aussi demandé à la fin du lycée à aller dans une fac, de biologie pour ma part, dans cette même ville. Liam a tenu à m'accompagner. D'une parce qu'il y avait pour lui une fac de lettres très réputée dans cette ville, de deux parce qu'on était inséparables. Et peut-être aussi parce qu'il avait peur que je fasse des conneries tout seul, mais ça il ne me l'a jamais dit de cette façon.
 
Louis... Je ne sais pas bien ce que j'attends de lui en vrai. Est-ce que je veux le récupérer ? Peut-être juste le voir ? Lui balancer ses quatre vérités ? Je ne sais même pas si je l'aime ou si je le hais. Mes sentiments lorsque je pense à lui sont tellement complexes que... Je ne sais pas. Mais en tous cas je veux le voir, lui parler, m'assurer qu'il ne m'a pas oublié. Car moi je ne l'ai pas oublié. Et je refuse que cette... Fascination, soit à sens unique. Car c'est ça. Une fascination. Depuis cinq ans je pense à lui tous les jours, je ne vis qu'au travers de son souvenir et de l'espoir de le revoir. Je vis pour lui, je respire pour lui... Et je n'en peux plus. J'ose alors espérer que cette rencontre remette au clair mes sentiments et me libère enfin du fardeau de son souvenir, de son départ silencieux. Je me suis alors renseigné, j'ai regardé dans l'annuaire de la ville pour retrouver son adresse. Le seul prénom correspondant à "Tomlinson" était William, mais étant son deuxième prénom j'ai supposé que c'était lui. J'ai ensuite fait quelques repérages sur son appartement, et j'en ai acheté un en face, en collocation avec Liam. Une immense place séparait nos appartements, d'où mon investissement dans des jumelles, et j'avais alors appris qu'il ne vivait pas seul. Il était en couple. Cette information m'avait clouée sur place, je n'avais pas envisagé un instant qu'il puisse s'être trouvé quelqu'un d'autre. Et pourtant... Ça m'avait fait mal de l'apprendre. Ça signifiait qu'il avait vraiment tourné la page. Et en plus de ça il sortait avec une fille. N'avais-je donc été qu'une simple expérience sexuelle dont il s'était débarrassé quand il en avait eu assez? Je les avais donc suivis un moment, tel un véritable stalker, et j'avais ainsi appris pour leur restaurant en l'honneur de leurs deux ans de couple. Deux ans... Il était resté plus longtemps avec elle qu'avec moi. Bizarrement, cette fois, l'information n'avait fait que renforcer ma détermination à aller le voir. Il avait l'air d'être dans une relation sérieuse et stable, tandis que moi j'étais seul et je ne pensais qu'à lui. Autant de déséquilibre ne me plaisait pas. Alors il fallait que j'y mette mon grain de sel. Cette soirée était alors une pure merveille. Il ne pourrait pas se défiler.
 
Lorsque je sortis de mes pensées, Liam se garait dans le parking du restaurant, alors que Louis et sa copine sortaient juste de leur voiture, se prenant la main pour se diriger à l'intérieur du bâtiment. Comme s'ils allaient se perdre... Je roulais des yeux pour moi même avant de sortir de la voiture, rapidement suivi par mon ami. Plus j'avançais, plus je sentais mon ventre se tordre d'appréhension. Je voulais le surprendre, lui prouver que j'allais bien sans lui. Je voulais le faire se sentir mal.

Les deux tourtereaux se faufilèrent gaiement à l'intérieur de ce qui ressemblait à une auberge familiale richement décorée, et à moitié remplie en ce soir de semaine, et j'accélérais le pas, rattrapant à la volée la porte avant qu'elle ne se ferme. Je respirais un dernier grand bol d'air frais et rentrais timidement, sentant la présence rassurante de Liam dans mon dos. Je regardais tout autour de moi, imprimant les lieux dans mon esprit pour me sentir plus à l'aise. La pièce était assez simple, les murs en bois clair la rendant assez chaleureuse, malgré la décoration composée uniquement de tableaux représentant des monuments et lieux de la région. Je déglutit difficilement, mes yeux exorbités par l'adrénaline que je sentais envahir mon corps sous forme de long frisson, et baissais la tête, regardant devant moi. Il était seulement à trois mètres. Et le moment que j'attendais depuis si longtemps était enfin sur le point de se produire.

Une jeune femme vint alors à leur rencontre et je m'humidifiais les lèvres, soudain extrêmement sèche. Puis au bout de ce qui me sembla une éternité, elle leur posa enfin LA question. Je souris largement, sentant mon excitation gonfler ma poitrine.

-Une table pour deux ?
 
Je frétillais sur place comme un poisson et me rapprochait à grands pas de Louis, posant brusquement ma main sur son épaule, répondant à sa place.
 
-Pour quatre s'il-vous-plaît.
 
Mon mécheux se retourna vers moi les sourcils froncés, et mon souffle se coupa alors que le monde s'arrêtait de tourner autour de nous. Louis... Ses traits s'étaient affinés, son regard était devenu encore plus profond et ses lèvres... Comme un fruit délicieux dans lequel on ne peut que rêver de croquer. Ses cheveux autrefois bruns s'étaient éclaircis en un châtain brillant et, bien que plus courts qu'au lycée, laissaient néanmoins une mèche tomber sur son front lisse. Pour l'occasion, il avait sortit un costume noir, moulant son corps fin à la perfection et laissant deviner une fine musculature.
Il était magnifique.

Je clignais plusieurs fois des paupières, me forçant à revenir à la réalité, et je le vis ouvrir de grands yeux en me reconnaissant, affichant alors un air choqué. Je détournais alors le regard, incapable de me concentrer en le fixant de cette manière, et affichais un sourire hypocrite, creusant dans ma détermination pour mettre en avant mes talents de comédien.
 
-Louis, m'écriais-je alors joyeusement en lui tapant vigoureusement l'épaule, le faisant sursautter. Ça faisait longtemps dit donc! Qu'elle coïncidence de se retrouver ici, tu ne trouves pas?
 
Je me retournais rapidement avant qu'il ne puisse répondre et me tournait vers sa copine, une jolie brune aux yeux noisette me regardant méfiance, avant de lui adresser le sourire le plus faux que j'ai en réserve.
 
-Excuse-moi, lui soufflais-je en posant ma main sur son bras, ça ne te dérange pas au fait ! C'est que, je suis un ancien ami de Louis et ça va faire quoi... Cinq ans qu'on ne s'est pas vus, alors je me suis dit que, vu qu'on vient de se recroiser ici, on pouvait passer cette soirée tous ensembles. Mais si on dérange il n'y a pas de problème, on peut repartir !
 
Je lui lançais mon regard de chien battu et vis avec soulagement les yeux de la jeune femme s'écarquiller avant qu'elle ne m'adresse à son tour un immense sourire chaleureux. Elle lâcha alors à mon plus grand bonheur la main de son copain et la leva devant elle en signe de dénégation.
 
- Vous êtes des amis de Louis, vraiment? Mais bien sûr que non, ça ne me dérange pas du tout  alors! Venez avec nous, ça me fait plaisir, il n'y a aucun problème, je vous assure !
 
Je me retournais alors de nouveau vers l'intéressé qui affichait toujours un air ahuri sur le visage et croisais rapidement son regard avant qu'il ne se tourne vers sa copine, affolé.
 
-Mais... C'est que... Notre dîner d'anniversaire...
-Aucun problème, le coupa joyeusement la brunette en souriant, ça ne me dérange pas Lou, surtout si ça fait cinq ans que tu ne les as pas vu ! On remettra ça à une prochaine fois !
 
Je me retournais ver le « Lou » en question qui semblait totalement dépassé par les événements, et je souris, fier de me surprise. Au moins celle là il ne l'oubliera pas de sitôt. Je remerciais mentalement sa copine pour m'avoir facilité à ce point la tâche tout en me demandant si elle était si chaleureuse avec toutes les personnes qu'elle croisait. Elle semblait en pleine extase. Je souris en songeant que ce ne serait bientôt plus le cas et m'avançais tout en prenant bien soin de frôler le bras de Louis. Puis la serveuse, insensible à ces retrouvailles, nous mena vers une table rectangulaire dans un coin de la salle. Je me plaçais joyeusement sur une des chaises, suivit de peu par Liam, se posant à côté de moi. Louis tenta pour sa part un replis stratégique mais je bénis une fois de plus sa copine pour le forcer à s'asseoir en face de moi.
 
-Vous devez avoir tellement de choses à vous dire, lui susurra-t-elle, toujours munie de son sourire faisant trois fois le tour de son visage. Mets-toi en face de lui, ce sera parfait comme ça.
 
Louis céda finalement à sa copine, s'asseyant prudemment sur sa chaise, tout en me regardant droit dans les yeux, semblant me menacer silencieusement. Ah, il n'avait pas l'air enchanté de ma présence ici. J'avais eu raison, l'aborder simplement dans la rue se serait soldé par un véritable échec. Alors que là il ne pouvait faire demi-tour sans piquer la curiosité de sa copine. Je souris de toutes mes dents, reconnaissant envers cette dernière pour son aide involontaire, et me tournais vers mon ami à mes côtés, lui lançant un regard victorieux. Il me sourit en retour tout en levant discrètement les yeux au ciel et je laissais échapper un petit rire avant de reporter mon attention vers le petit couple en face. La brunette semblait rayonnante, Louis constipé. Et le rapide regard noir qu'il lança à Liam me fit sourire encore plus largement. Pensait-il qu'il était mon copain ? Je me mordit les lèvres à cette pensée, l'idée folle qu'il puisse être jaloux me traversant l'esprit. Puis je me raclais la gorge et souris à la seule fille de la table.
 
-Bon, commençais-je pour mettre fin au silence qui venait de s'installer, moi c'est Harry, et lui c'est Liam, mon meilleur ami.
 
Je lançais un rapide coup d'½il à ce dernier. Il salua alors poliment le couple en face de nous, puis je repris.
 
-Je suis un ancien ami de Louis, expliquais-je à la copine de ce dernier, on s'est perdus de vue quand il est venu ici. D'ailleurs je ne savais vraiment pas que tu t'étais installé dans cette ville, repris-je en plongeant mon regard -devenu ironique- dans celui du mécheux en face de moi. Je suppose que tu me l'avais dit avant de partir, mais tu me connais, j'oublie tout. Tu avais d'ailleurs changé ton numéro de portable j'ai remarqué, mais tu as dû oublier de me donner le nouveau, non ? A part si c'est moi aussi qui l'ai perdu... Je suis tellement bordélique... Enfin, ça ne change rien au fait que tu n'as pas vraiment essayé de reprendre contact avec moi. C'est vraiment dommage, on s'entendait si bien...
 
Je fixais longuement ma proie en face de moi alors qu'il détournait la tête et baissait les yeux, et remarquais qu'il fonçait les sourcils.
 
-J'étais occupé, souffla-t-il simplement.
-Occupé ? Oh, vraiment.
 
Je me tournais vers la brune dont je ne connaissais par ailleurs toujours pas le nom avant d'afficher un air nostalgique, très convaincant.
 
-On était vraiment très proches quand on était jeunes, fusionnels même. Il venait me chercher le soir après le collège, on restait souvent ensembles chez l'un ou chez l'autre... Ma mère disait même qu'on était des âmes s½urs !
-Vraiment, souffla sa copine, réellement curieuse.
-Oui, on était carrément inséparables. On se complétait à merveille. Cette perte de vue est vraiment dommage, ça m'aurait vraiment fait plaisir de rester en contact, on était tellement intimes...
 
Liam à mes côté me donna un discret coup dans les côtes et je haussais un sourcil. Mes sous-entendus étaient ils si clairs? Louis siffla, visiblement énervé, et sa copine se retourna vers lui, les sourcils froncés et un air désapprobateur peint sur le visage.
 
-Alors comme ça tu avais un meilleur ami dont tu étais si proche ? Pourquoi tu ne m'en a jamais parlé ? Depuis le temps que je te pose des questions sur ta jeunesse !
 
J'ouvris de grands yeux à l'entente de cette phrase avant de poser mon coude sur la table et de poser ma tête sur ma main, regardant les deux amants en face de moi, soudain intéressé. Il ne lui avait pas parlé de sa jeunesse? Vraiment? Mon Louis si ouvert et chaleureux s'était donc reconverti en beau mâle mystérieux et fichtrement attirant? Quoique c'était prévisible. Parle-t-on à sa copine de ses anciennes tendances homosexuelles? Mais pourquoi ne lui avait-il pas parlé de Stan et Josh, ses deux anciens meilleurs amis? Les deux même qui m'étaient venus en aide avec lui et avec lesquels il a passé tout son lycée. Quoi qu'à y repenser, il les avait aussi laissés tous les deux en plant, sans aucune information sur ce qu'il devenait. Voulait-il à ce point tourner la page ?

Louis haussa finalement les épaules, l'air gêné, ne semblant pas vouloir relever les yeux vers moi et expira bruyamment pour montrer son mécontentement.
 
-Je n'y ai pas pensé, siffla-t-il simplement.
 
La brune soupira à cette réponse et leva les yeux au ciel, peinée, avant de se retourner théâtralement vers moi et de secouer la tête, ignorant complètement le mécheux à côté d'elle.
 
-Il ne me parle jamais de son adolescence et de ses anciens amis, se plaignit-elle. C'est pour ça que je suis contente de te voir, je commençais vraiment à me poser des questions sur ce qui s'était passé durant toutes ces années. Je me suis imaginée des tas de scénarios possibles, grogna-t-elle en lançant un bref regard noir en coin à son copain avant de se retourner vers moi. Je suis donc soulagée que tu me dises qu'il avait un si bon ami ! Parle-moi donc de vous !
-Eleanor, grogna Louis en relevant brusquement la tête avec elle. Arrête s'il-te-plaît, Harry n'a rien à t'apprendre. Mon enfance a été tout ce qu'il y a de plus banal et je n'ai juste rien à dire dessus.
-Tout de même, gémis-elle, je pense que tu pourrais plus m'en parler ! Je ne savais même pas que tu avais eu un si bon ami, pourquoi d'ailleurs n'as-tu pas gardé contact avec lui, tu vois bien qu'il avait envie de te revoir !
-El', arrête !
-Mais pourquoi ? Parle-moi enfin ! A quoi ça rime de devenir ta femme si je ne connais rien de toi ?
 
Ses dernières paroles claquèrent soudainement et un brusque silence s'établit autour de la table, simplement entrecoupé par le bruit des discussions et des couverts qui tintaient sur les tables aux alentours. Mon cerveau se mit alors à tourner au ralentit et la dernière phrase prononcée par la brune tourna en boucle dans ma tête, alors que je comprenais avec horreur leur signification. J'ouvris de grands yeux, choqué, fixant Louis qui relevait enfin ses yeux sur moi, l'air... Désolé ? Je fonçais les sourcils, incapable alors de soutenir plus longtemps son regard et me détournais vers la dénommée Eleanor, croyant vomir en voyant un large sourire étendu sur son visage. Elle ne se souciait visiblement plus de leur début de dispute et rayonnait à présent, sa main tendue au dessus de la table pour m'agiter une jolie bague en or sous le nez, fière d'elle.
 
-Au fait, on ne vous a pas dit, mais on va se marier ! Vous êtes invités bien sûr !
  






--------------
How to ruin a Wedding
Comment saboter un mariage
--------------






Voici donc le premier chapitre de cette fiction, j'espère qu'il vous plaît.
Dites-moi ce que vous en pensez et n'hésitez pas à me donner des conseils ou me faire des remarques si quelque chose vous dérange.
Bisous à tous!
♥


Tags : Chapitre 1, Louis Tomlinson & Harry Styles
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#Posté le mercredi 21 mai 2014 09:00

Modifié le mardi 03 juin 2014 12:09

Leçon 2 : La discussion en tête à tête

Leçon 2 : La discussion en tête à tête
 


Je les fixais longuement, les yeux écarquillés, avant de m'étouffer, remarquant trop tard que j'avais oublié de respirer. Liam me tapa le dos, serviable, tandis que les regards des deux autres étaient fixés sur moi, attendant ma réaction. Réaction que j'avais du mal à gérer, mon cerveau ayant apparemment décidé de prendre congé.
 
-Harry, m'appela Liam à mes côtés avec un air anxieux, ça va ?
 
Est-ce que ça allait? Sérieusement, bien sûr que ça allait! Après tout ce n'était pas comme si mon ex que j'essayais de faire rompre allait se marier avec sa copine, n'est-ce pas? Merde, je n'avais jamais envisagé cette possibilité... Je toussais encore deux ou trois fois, remarquant que tous attendaient ma réponse, avant de prendre une grande inspiration, m'oxydant de nouveau le cerveau. Puis je relevais la tête et clignais des yeux, incertain. 
 
-Je ne serais pas contre un peu de bouche à bouche, soufflais-je, encore sous le choc, mais je crois que ce n'est malheureusement pas nécessaire.
 
Je pinçais les lèvres, ayant la bête impression de n'être plus qu'un vulgaire pantin articulé, mais forçais quand même un sourire sur mon visage. Eleanor avait l'air de ne pas bien comprendre ma réaction, et Louis semblait mal-à-l'aise. Il ne voulais visiblement pas que je sois au courant... Le salaud.
 
Alors comme ça il avait réellement tourné la page sur son homosexualité et il allait à présent se marier. Il s'était vraiment bien foutu de moi en fait. Dire que j'étais tombé amoureux de lui et lui avais consacré 7 ans de ma vie, tout ça pour finalement me rendre compte qu'il était simplement un hétéro en quête de nouvelles aventures. Et bien, que de déception... Je me mordis une lèvre, luttant pour ne pas verser une larme de colère, avant de sentir une main me caresser doucement la cuisse. Liam. Je soufflais doucement avant de lui caresser les doigts, lui faisant comprendre que ça allait, et relevais franchement la tête, affichant un air serein, surpris, et joyeux. Pas moyen que je lui laisse voir à quel point il m'avait détruit. 
 
-Vous vous mariez ! M'écriais-je brusquement en tapant comme un idiot dans mes main, faisant sursauter toute la tablée, mais c'est magnifique !

Je leur lançais un sourire éblouissant et soupirais intérieurement. "Plus c'est gros, plus ça passe"... N'est-ce pas? J'ancrais mon regard dans celui du jeune homme en face de moi et inspirais profondément avant de faire faussement la moue. 

 -Voyons Louis, repris-je d'un ton réprobateur, tu ne m'as même pas recontacté pour me dire ça ? Tu aurais pu hein, c'est vraiment cruel de ta part de me cacher une telle information! Surtout quand la future mariée est aussi jolie!
 
J'adressais un clin d'½il à la brune dans ma diagonale et elle me sourit en retour, visiblement soulagé que je le prenne comme ça.
 
-Et alors, il est pour quand ce mariage ?
-Pour dans trois semaines, me répondit-elle joyeusement.
 
Mon sourire se figea et je louchais sur celui éblouissant de la brune, encore une fois. Mais je ne fléchis pas, cette fois bien déterminé à leur pourrir la vie.
 
-C'est marrant, repris-je ironiquement en dépliant soigneusement ma serviette sur la table,  je n'aurais jamais pensé que tu te marie à l'époque Louis. Je pensais qu'on resterais tous les deux, deux vieux garçons, passant toutes nos soirées ensemble, en tête à tête, à jouer aux cartes.

Je sentis mon oeil tiquer à cette révélation et relevais la tête, me concentrant de nouveau sur le mécheux qui ne me lâchait plus du regard. J'abandonnais cette fois mon sourire, tentant de lui faire passer toute mon amertume dans l'expression de mon visage et soufflais doucement.

 -Ouais, je pense que c'est ce que j'imaginais il y a de ça cinq ans.
 
Un silence s'installa à la table face à cet échange et j'oubliais l'espace d'un instant le lieu dans lequel nous étions et les deux jeunes gens à côté de nous. Il n'y avait plus que Louis et moi. Ainsi que notre échange de regards, notre conversation silencieuse. Son visage à ce moment était intéressant, son expression oscillant entre l'étonnement, la honte et... La colère?

Il cligna finalement des yeux après ce qui me semblait des heures, et je sortis de mes pensées, chamboulé. Je ne comprenais rien. Je n'arrivais pas à voir clair dans ses pensées, déterminer comment il se sentait en ce moment, quels sentiments le traversaient en se retrouvant pour la première fois depuis 5 ans face à moi. Mais je n'eus le temps de réfléchir plus longtemps à ces questions qu'Eleanor enroulait son bras autour de son copain, se rapprochant dangereusement de lui. 
 
-Oh non, couina-t-elle en posant ses lèvres sur la joue du mécheux, ça aurait vraiment été du gâchis ! Vous deux en vieux garçons, ce n'est pas possible. Et puis je t'assure que quand tu trouvera toi aussi la femme de ta vie Harry tu ne diras plus ça.

Je me tournais vers elle et haussais un sourcil en l'entendant dire clairement qu'elle était la femme de la vie de Louis. Nos regards se croisèrent alors et elle ouvrit de grand yeux avant de reprendre rapidement, interprétant apparemment mal ma réaction.

 -Oh, excuse-moi, en fait je dis peut-être n'importe quoi! Tu as une copine ?

Je vis du coin de l'½il Louis se redresser imperceptiblement et je haussais les épaules, ne prenant pas la peine de le regarder avant de répondre. Il risquerait de croire que je m'intéresse à lui. 

 - Non, répondis-je en soupirant théâtralement, je ne suis pas vraiment intéressé par ce genre de chose.

Eleanor afficha un air étonné.

-Ce genre de chose ? répéta-t-elle.
-Une copine.
-Oh.
 
Elle fronça légèrement les sourcils, visiblement embêtée d'être considérée comme étant une « chose », avant de sourire de nouveau en voyant un serveur arriver pour prendre nos commandes. Je dictais alors mon choix à ce dernier, bien que les dernières nouvelles m'aient coupé l'appétit, et devinais d'après la tête que tirait Louis qu'il était dans le même état que moi. Puis nous nous retrouvâmes de nouveau seuls, et Eleanor se pencha une fois de plus sur la table, me regardant dans les yeux comme pour me faire une confidence.
 
-Alors Harry, siffla-t-elle gaiement, dis m'en plus. Qu'est-ce que vous faisiez avec Louis durant ces années ? Et comment vous vous êtes rencontrés ? Il était comment?
-Eleanor, grogna sombrement l'intéressé, laisse le avec ça.
 
La brune lui lança un bref regard noir, avant de reporter de nouveau son attention sur moi.
 
-Excuse moi, je te dérange avec mes question? Si c'est le cas dis le moi, il n'y a pas de problème, j'arrête tout de suite!
 
Je fis de gros yeux et secouais vigoureusement la tête. Me déranger avec ses questions ? Quelle blague! 
 
-Pas du tout, m'empressais-je de répondre, ça me ferait très plaisir de tout partager avec toi !
-Harry !
 
Je me figeais en entendant mon prénom sortir de la bouche de Louis, et le regardais longuement. Il se pinçait les lèvres et son regard était une supplique de ne rien dire de compromettant. Je baissais lentement mes yeux sur sa bouche, irrémédiablement attiré par elle, et il se raidit. Un sourire étira alors mes commissures et je me retournais vers la brune qui attendait toujours mon récit.
 
-On s'est rencontrés il y a 7 ans, commençais-je tout en ignorant le mécheux. En fait il m'a sauvé d'un mauvais quart d'heure avec quatre gars. Il n'est pas arrivé sur son fidèle destrier comme un vrai prince charmant, mais il s'en rapprochait.
 
J'adressais un clin d'½il à Louis et le vis avec joie se mordre les lèvres et baisser la tête, attendant que je continue, et priant sûrement pour que je ne dise rien de déplacé.
 
-J'ai donc passé l'après-midi avec lui et ses deux amis qui étaient alors présents aussi. As-tu d'ailleurs gardé contact avec eux aussi Louis ? 
 
Ma proie releva brusquement la tête à ces dires et je sentis mon sang se figer lorsque son regard plongea dans le mien. Un regard dur. Froid. Qu'avais-je dit pour l'énerver à ce point ? Pourquoi cet air aussi meurtrier d'un seul coup? Était-il si énervé de n'avoir pas gardé contact avec eux? Je ne comprenais pas sa réaction... Je déglutis difficilement avant d'afficher avec peine un air neutre sur mes traits, encore troublé par ce regard noir.
 
-On a très vite accroché tous les deux, continuais-je finalement comme si de rien n'était en me retournant vers la brune. Dans tous les sens du terme.
 
Je souris amèrement à mon commentaire et vis Eleanor afficher un air étonné, ne comprenant visiblement pas ce que je voulais dire. A côté de moi, Liam toussais discrètement, cachant tant bien que mal un petit rire et en face de moi, Louis affichait toujours un air sombre. Je cru un instant qu'il allait me sauter à la gorge, avant de me rassurer en me disant que ce serait trop suspect, sa copine se douterait alors qu'il lui cachait quelque chose. Il ne pouvait donc rien faire.
 
-Après, repris-je en levant les yeux vers le plafond d'un air pensif, ce qu'on a fait ensemble... Waw, il y a tellement de choses à dire! Je pense réellement qu'on a tout fait tous les deux, tout expérimenté...
 
Eleanor me fixa de ses grands yeux brillants, visiblement avide de toute sorte de détails, et je secouais la tête. Elle ne comprenait rien du tout.
 
-Je lui ai par exemple appris à jongler, lâchais-je le plus sérieusement du monde. 
-Vraiment ? s'exclama la brune, enthousiaste, avant de se tourner vers son (ex-)futur mari. Tu ne m'avais jamais dit que tu savais faire ! Il faudra que tu me montre!
 
Louis plissa les yeux, hésitant. Il se racla doucement la gorge, n'osant pas la regarder en face, comprenant tout à fait où je voulais en venir.
 
-Je... Je ne sais pas vraiment faire.
-Oh si, le coupais-je en souriant sadiquement, tu as toujours été très doué avec les boules !
 
Il releva de grands yeux vers moi, surprit par cette attaque directe, et posa ses mains sur la table comme pour le soutenir, nos regards fixés l'un à l'autre. Je le vis et déglutir et il serra ses poings.
 
-Toi aussi.
 
J'écarquillais à mon tour les yeux, surpris par cette réponse inattendue, avant de sourire de plus belle et d'attraper vivement la perche qu'il me tendait.
 
-Je sais oui, tu m'as souvent dit que j'avais des doigts de fée.
 
Il ferma les yeux quelques secondes avant de se tourner vers sa copine, crispé.
 
 -Il fait de bons massage, tenta-t-il de s'expliquer.

 -Quel rapport avec les boules? souffla-t-elle, perdue.
 
C'était une excellente question qu'elle posait là, mais je décidais de l'ignorer, Louis risquant de trouver une explication à peu près valable. Je replongeais alors mon regard dans celui du châtain, continuant sur ma lancée et le remerciant silencieusement pour son excuse. Alors comme ça je faisais de bons massages?

-Apparemment, souris-je gaiement. Vu comme tu gémissais lorsque je t'en faisais ça devait être rudement bon.
 
Liam s'étouffa à mes côtés et Louis se leva brusquement. Il lança un regard paniqué partout sauf à notre table, et se passa une main dans les cheveux, ne sachant visiblement plus que faire.
 
-Toilettes, bégaya-t-il finalement avant de partir hâtivement.
 
Je souris largement, fier de moi, et Eleanor le regarda s'éloigner, étonnée. Puis elle se tourna vers moi et haussa les épaules, gênée.
 
-Excuse-le, souffla-t-elle, je pense qu'il est simplement surprit de te revoir. Tu sais, il n'est pas très ouvert avec les autres. Enfin je suppose que tu dois le savoir.
-Ah bon, fis-je faussement étonné. Non, il était très ouvert avec moi justement.
 
Liam m'écrasa le pied sous la table et je ne pus m'empêcher de sourire. C'était assez amusant finalement. Et puis je pourrais lui faire un dessin qu'elle ne comprendrait toujours pas mes sous-entendus alors je pouvais bien me lâcher!
 
Eleanor pinça ses lèvres et secoua la tête.
 
-Je ne sais pas alors. C'est peut-être venu après? Je ne le connais que depuis un peu moins de quatre ans après tout, je ne sais pas comment il était avant.
 
Elle sembla réfléchir un instant avant de relever les yeux et de pencher la tête sur le côté, son sourire de nouveau étalé sur ses lèvres.
 
-Et donc tu sais faire des massages ?
 
Je ne pus m'empêcher de rire en entendant sa question et je pressais mon poing contre ma bouche pour ne pas m'esclaffer devant elle. Vraiment, elle était complètement à la rue.
 
-Ça va, je me débrouille.
 
Elle allait répliquer quelque chose mais je me levais rapidement, jetant un regard d'excuse à Liam, et désignait à mon tour les toilettes. Il m'avait une nouvelle fois tendu une perche, je n'allais pas la rater. Une petite discussion dans les WC ne nous ferait aucun mal... Ça me plaisait.
 
-Excusez-moi, soufflais-je, je vous laisse un instant, il faut que j'y aille aussi.
 
Je leur adressais un dernier sourire et prit la même direction que Louis quelques instants auparavant, jubilant à l'idée de le revoir en tête à tête. Comment se sentait-il à présent ? Mal j'espérais. Mais au moins il pensais à moi, et c'était tout ce qui comptait. Ce soir, au moment de se coucher, il pensera à moi. Cette nuit, il rêvera de moi. Et le lendemain, lorsqu'il se réveillera d'une nuit agitée et que sa copine le regardera d'un air entendu avant de lui demander de lui raconter plus en détail son enfance, il me maudira. Moi.
 
Je me mordis une lèvre alors que je parcourais les derniers mètres me séparant de lui, et poussais enfin la porte des toilettes, avant de m'arrêter juste derrière. Il était là, penché au dessus du lavabo, regardant du coin de l'½il mon reflet dans le miroir. Et toute l'émotion qu'il mettait en ce dernier déclencha comme une langue de feu au sein de mon ventre. Même en colère il trouvait le moyen d'être parfait.

 
Je passais ma langue sur mes lèvres et il baissa le regard dessus, une légère rougeur s'installant sur ses joues. Puis son regard se durcit encore plus qu'il ne l'était déjà et il planta ses yeux dans ceux de mon reflet.
 
-Qu'est-ce que tu fais là ?
 
Je ne répondis pas tout de suite à sa question et laissais mes yeux glisser sur sa silhouette, prenant le temps d'imprimer son image sur ma rétine. Je parlais plus tôt du corps de rêve de Liam, mais alors que dire du sien? Une taille fine, des fesses bien rebondies, de longues jambes musclées... Il avait toujours été comme ça et à l'époque je m'étais souvent demandé pourquoi il m'avait choisi moi, et pas l'une de ces filles qui devait obligatoirement lui tourner autour. Un canon comme ça, on ne lui résiste pas. Mais je comprenais à présent. J'étais un mec, parfait pour son enrichissement sexuel personnel. Et puis j'étais au collège, donc pas dans le même établissement que lui, parfait pour que je ne lui colle pas aux basques toutes la journée. Probablement même sortait-il avec quelqu'un en parallèle. Et puis aussi j'étais fou de lui, et il savait qu'il pouvait me faire ce qu'il voulais sans que je ne rechigne. J'étais le pigeon parfait.

 
Un grognement me fit sortir de mes pensées et je relevais mes yeux de la cambrure de son dos pour venir fixer de nouveau ses lèvres légèrement retroussées, laissant apparentes ses dents serrées. 
 
 - Qu'est-ce que tu fais là? répéta-t-il en détachant bien chaque mot.
 
Je ne répondis toujours rien, ne sachant plus vraiment que dire. Il se retourna alors vers moi, agacé par mon mutisme et mon examen visuel, et je plongeais mon regard dans le sien. Ses yeux me jaugèrent froidement et je déglutit difficilement, intimidé devant ces orbes bleues fixées sur moi. Puis, après un surplus de concentration, je réussis enfin à hausser nonchalamment les épaules, prenant sur moi pour garder une voix neutre.

 - Je venais te voir. Ça faisait longtemps, non? 
 - Cinq ans et un mois. 
 - Je suis ravi de voir que tu as tenu les comptes.

Je lui adressais un sourire ironique et il souffla, ne prenant pas la peine de cacher son irritation. Puis il s'appuya contre le rebord du lavabo derrière lui et continua de me fixer à travers ses longs cils. 

 - Qu'est-ce que tu me veux Harry? 

Qu'est-ce que je voulais? Je ris intérieurement en me rendant compte de la réponse à la question. Je voulais lui pourrir la vie, comme il l'avait fait avec la mienne il y a cinq ans.

 - Pas grand chose, murmurais-je juste assez fort pour qu'il n'entende, simplement voir où tu en étais. Prendre des nouvelles quoi, ça se fait tu sais.
 
Il serra la mâchoire et croisa ses bras sur son torse avant de lever le menton, me regardant de haut.

 - Et bah voilà, cracha-t-il, tu m'as vu. Et comme tu l'as remarqué, je suis heureux et vais me marier, donc je te prierai de partir et me laisser tranquille maintenant!
 - Hey, calme toi! C'est comme ça qu'on accueille un ancien ami? 
 - Tu n'es pas un ancien ami, et tu le sais très bien!

Je balayais sa dernière phrase par un geste de la main et il pinça les lèvres. 

 - Et sinon, repris-je sur le ton de la discussion, tu n'as pas parlé à ta dulcinée de tes années lycée? Je veux dire, il s'est passé pas mal de choses intéressantes pourtant. 

Il me lança un regard noir que j'ignorais, et je continuais sur ma lancée.

 - D'ailleurs elle a l'air d'avoir un peu de mal à comprendre mes indices. Je pensais pourtant que les boules et les doigts de fée allaient la mettre sur la bonne voie mais...

Je laissais ma phrase en suspend et il se redressa, comme prêt à me bondir dessus à la moindre parole en plus. Il me haïssait. Puis, sans que je m'y attende, il se laissa retomber mollement contre le lavabo, laissant les traits de son visage se muer en un air dépressif. 

 - Pourquoi? soupira-t-il doucement. Pourquoi es-tu venu jusqu'ici juste pour me pourrir la vie? Je ne comprends pas, tu ne pouvais pas tout simplement m'oublier et passer à autre chose? 

J'écarquillais mes yeux à ses dires et le regardait longuement. Comment voulait-il que je l'oublie et passe à autre chose? Il était mon premier amour, merde! Celui à qui je m'étais accroché, en qui j'avais mis toute ma confiance, à qui j'avait tout donné... Celui qui m'avait lâché sans prévenir, du jour au lendemain, comme si je n'avais jamais existé pour lui. Je ne pouvais tout simplement pas passer à autre chose, et cet air de victime qu'il arborait en ce moment même m'horripilait. Comment pouvait-il me reprocher de lui rendre la monnaie de sa pièce? Croyait-il vraiment que j'allais le laisser s'en tirer comme ça? Quel idiot...

Un rire sans joie m'échappa finalement après quelques secondes de silence, et il fronça les sourcils. Puis il me jaugea un instant du regard avant d'ouvrir de grands yeux, comme prit d'une illumination, un air froid sur le visage.

 - Ah, je vois. Stan a fini par te lâcher, et comme tu ne savait plus quoi faire tu as décidé de venir me faire chier, c'est ça?

Il me regarda d'un air supérieur, et je plissais les yeux, ne comprenant pas bien où il voulait en venir. Pourquoi parlait-il de Stan, son ancien meilleur ami avec qui j'étais sorti après qu'il m'ait lâché? Et puis...

 - Ou peut-être voulais-tu simplement me présenter à ton nouveau copain? reprit-il sans me laisser le temps de réfléchir plus longtemps à la question. Liam, c'est ça? 
 - Ce n'est pas mon copain, protestais-je automatiquement.

Il hocha doucement la tête à ma réponse avant que son visage ne se ferme brusquement, me lançant pour la énième fois de la soirée un regard meurtrier. Il s'approcha alors rapidement, ne me laissant pas le temps de comprendre ce qu'il se passait et me plaqua contre le mur derrière moi, me provoquant une vive douleur dans le dos. Je grimaçais à la sensation et le sentit se coller contre moi pour m'empêcher de bouger, calant son bras dans mon cou, comme prêt à m'étrangler. Je déglutit douloureusement avant d'ouvrir de nouveau mes yeux, que j'avais fermés sous le choc. Je papillonnais 2-3 fois des paupières avant de me figer face à la vision s'offrant à moi, me retournant le ventre. Louis, son visage à quelques centimètres seulement du mien, pressé contre moi, et arborant une mine colérique. Il était magnifique. 

Une pression plus forte sur ma gorge mit fin à ma contemplation, et je plongeais mon regard dans l'océan me faisant face, me faisant presque loucher. Son souffle ricocha contre mes lèvres et je sentis ma bouche s'assécher, mes pensées divagant dans tous les sens. Tellement que je mis un moment à comprendre ce qu'il me souffla.

 - Ce n'est peut-être pas ton copain, mais moi c'est ma copine. Alors casse toi.

Lorsque je compris enfin son sens, cette phrase me fit mal. Parce qu'elle était la preuve qu'il était capable de se battre pour garder la personne qu'il aimait. Et je me rendais compte que cette personne ce n'était pas moi. Ça n'avait jamais été moi. 

J'inspirais difficilement,sentant ma gorge se serrer, indépendamment de son bras appuyant toujours plus fort sur mon cou et me mordit les joues. Ses yeux continuaient de me fusiller du regard, je sentais ses genoux collés contre les miens et ses lèvres entrouvertes étaient toujours aussi tentantes. Mais il n'était à présent plus mien. Comment pouvais-je supporter ça?

Je laissais mon regard glisser le long des rides provoquées par son visage déformé et ne put empêcher une vague de fierté m'envahir. C'est moi qui avait provoqué ça. Autrefois, je détestais le voir en colère, je n'aspirais qu'à son bonheur et ne vivait que pour le rendre heureux. Mais je me rendais à présent compte de tout ce que j'avais loupé en ce temps : Son visage déformé par la colère était quelque chose de presque jouissif... 

Un rictus prit possession de mes lèvres à ces pensées et il fronça ses sourcils plus qu'ils ne l'étaient déjà. Il ne comprenait pas ma réaction, et ça me plaisait. Il ne connaissait pas mes pensées, pourtant simples à deviner et attendait simplement que je baisse les yeux et parte, la queue entre les jambes. Mais ça n'arrivera pas. Je voulais le mettre en colère, encore plus qu'il ne l'était déjà.

J'ignorais alors son bras me pressant le cou et forçait dessus, m'écrasant volontairement le larynx, déterminé à me rapprocher le plus possible de lui. Et une fois mes lèvres proches de son oreille, je lâchais la bombe.

 - Elle suce aussi bien que moi?

Le silence suivant ma question se fit lourd, et je fermais les yeux, attendant le coup qui ne tarderait pas à venir. Car c'était ça le but. L'énerver jusqu'à ce qu'il me frappe, me prouvant alors que je l'avais blessé. Mais au bout de longues secondes, ne sentant rien venir, je me risquais à ouvrir de nouveau les yeux. Et louchais dangereusement sur le poing pointé sur mon visage.

 - Je veux que tu me regarde quand je te casse la gueule.

Je n'eus pas le temps de répliquer que la porte juste à côté de nous s'ouvrit à la volée, laissant passer un sexagénaire bedonnant et visiblement prit d'une envie pressante. Il s'arrêta néanmoins quelques secondes devant nous, les yeux ronds, avant de filer s'enfermer dans l'unique cabine des toilettes, affolé. 

Je reportais alors mon regard sur Louis et le vit contracter sa mâchoire, visiblement prit d'un grand dilemme. Puis il baissa finalement son poing et se décolla de moi, libérant ma gorge à présent douloureuse. Il me lança ensuite un dernier regard noir avant de sortir, me laissant seul avec l'homme enfermé à côté, dans ces toilettes de restaurant. J'inspirais fortement, respirant à mon plus grand bonheur de nouveau normalement, et me laissait glisser le long du mur, épuisé par cet échange à la tournure inattendue. Je levais les yeux au plafond en me remémorant l'action et ne put empêcher un sourire d'étirer mes lèvres. J'étais épuisé, mais heureux. Car j'avais réussi à le faire sortir de ses gonds. Ce qui signifiait que j'avais réussi à provoquer un fort sentiment en lui. Et ça, c'était ce que je voulais, peut importe que ce sentiment ne soit que de la colère. 


Je voulais simplement qu'il pense à moi.




 
 
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How to ruin a Wedding
Comment saboter un mariage
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Voilà pour le chapitre 2!
J'ai bien conscience que pour l'instant l'action n'avance pas très vite, mais ça va venir, ne vous inquiétez pas! ^^
Ah et sinon j'espère que le langage un peu cru (mais pas trop non plus) ne vous dérange pas! 
En tous cas je vous remercie pour être toujours plus nombreux et pour laisser vos superbes avis!
 A bientôt pour le chapitre 3! :)
♥

Tags : Chapitre 2
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#Posté le jeudi 29 mai 2014 18:40

Modifié le mardi 03 juin 2014 12:48

Ses archives (16)

  • Leçon 3 : Trouver l'incohérence dim. 08 juin 2014
  • Leçon 4 : Reconstituer toute l'histoire... Et éviter les baffes! lun. 23 juin 2014
  • Leçon 5 : Se fixer des objectifs... et les tenir. jeu. 17 juillet 2014
  • Leçon 6 : Prévoir un plan de secours lun. 04 août 2014
  • Leçon 7 : Instaurer de la jalousie mer. 06 août 2014
  • Leçon 8 : Rêver mar. 18 novembre 2014
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